L’historique de Fiat

Fiat Automobiles S.p.A., à l’origine FIAT (acronyme de Fabbrica Italiana Automobili Torino, ou en français « société automobile italienne de Turin »3) est un constructeur automobile italien, basé au Mirafiori à Turin. Depuis 2021, le constructeur appartient au groupe Stellantis à la suite de la fusion de sa maison mère Fiat Chrysler Automobiles (FCA) avec PSA Peugeot-Citroën (PSA).

Le président de Fiat est John Elkann, petit-fils de Gianni Agnelli, et le directeur général de la marque est Olivier François4.

Fiat S.p.A. a été créée le 11 juillet 1899 au Palazzo Bricherasio par trente actionnaires, dont Giovanni Agnelli. Le constructeur a multiplié sa production par huit en cinq ans lors des années magiques de l’automobile italienne, devenant à lui seul le symbole du « miracle économique italien ».

En septembre 2010, Fiat décide de se scinder en deux entités distinctes : d’une part Fiat Group Automobiles, les activités automobiles de l’ancien groupe ; d’autre part Fiat Industrial, les véhicules utilitairesmachines agricoles et engins de chantier. Chaque actionnaire reçoit, le 3 janvier 2011, 1 action de chacun des deux nouveaux groupes pour chaque action de l’ancien groupe détenue.

En juin 2009, Fiat devient le principal actionnaire de l’américain Chrysler. Fiat Group consolide le bilan de Chrysler dans ses comptes depuis le 1er juin 2011. En juin 2012, cette participation s’élève à 61,8 %. Elle est portée à 100 % le 1er janvier 20145. Fiat Group Automobiles devient alors Fiat Chrysler Automobiles.

En janvier 2014 et à la suite du rachat de l’entreprise Chrysler, le groupe est devenu :

Constitution de la société

L’acte de création de la « Società Anonima Fabbrica Italiana Automobili Torino » est signé le 11 juillet 1899 au Palazzo Bricherasio, à Turin, en Italie. On dénombre trente actionnaires, parmi les noms desquels figurent Ceirano, Faccioli, Felice Nazzaro et Vincenzo Lancia pour un capital social de 800 000 lires. Parmi ces trente fondateurs se trouvent Lodovico Scarfiotti, qui sera le premier président du conseil d’administration, et Giovanni Agnelli, l’homme qui les a réunis. Giovanni Agnelli n’est ni un technicien, ni un financier, ni un spéculateur, mais un visionnaire et grâce à son dynamisme il prendra la direction de la société dès 1902.

Agnelli, qui était un homme d’action, a voulu très vite constituer une entreprise d’importance nationale, pour que la jeune Italie puisse refaire son retard industriel sur ses voisins français et allemands. L’idée d’Agnelli était de produire rapidement des automobiles « populaires », utilisables par le plus grand nombre, et il réussit à persuader un groupe de financiers turinois des perspectives intéressantes de la production automobile de ce type.

Au début, il renonce à l’élaboration d’un modèle original qui lui aurait fait perdre temps et argent, et se tourne par conséquent vers un modèle existant, conçu par Ceirano et Faccioli, qui en avaient déjà vendu quelques exemplaires. Les évènements qui suivent montrent bien la détermination et l’empressement d’Agnelli. La société Ceirano, déclarée le 23 octobre 1898, se définit clairement comme une « société pour la fabrication de prototypes automobiles » et dès le 20 mars 1899, l’ingénieur Faccioli dépose le brevet de sa voiture. À peine sa constitution entérinée, la nouvelle société Fiat rachète les actions et les brevets de la société Ceirano. Elle dispose alors d’un modèle viable, la Fiat 3½ HP, et de capitaux à peine entamés. De plus, elle sous-traite la fabrication des pièces à des entreprises expérimentées.

Épopée industrielle

Fiat inaugure sa première grande usine en 1900, au no 35 du Corso Dante à Turin. Sur une surface de 12 000 m2, 150 ouvriers produiront vingt-quatre automobiles durant cette année.

En 1902, la société commence à acquérir ses premières lettres de noblesse dans le sport automobile. Les neuf Fiat engagées sur le Tour d’Italie automobile franchissent toutes la ligne d’arrivée. Vincenzo Lancia remporte la course de côte Sassi-Superga au volant de la 24 HP Corsa, première voiture de compétition réalisée et présentée peu de temps avant par le constructeur, tandis que Giovanni Agnelli établit un nouveau record sur la Fiat 8 HP lors du second Tour d’Italie.

Fiat commence alors à produire des camions, des autobus, des trams, des moteurs marins et aéronautiques et les exportations d’automobiles atteignent la France, la Grande-Bretagne, l’Autriche, l’Amérique et l’Australie.

En 1906, les effectifs de Fiat s’élèvent à 1 500 salariés, produisant 1 150 voitures, et l’entreprise entreprend ses premières acquisitions en achetant la société Ansaldi.

Sur le plan sportif, Felice Nazzaro et Vincenzo Lancia s’illustrent dès 1900 pour la marque. Nazzaro gagne entre autres le Grand Prix de l’ACF 1907, le Kaiserpreis 1907, la Targa Florio 1907 et la Coppa Florio 1908, et Lancia remporte la Coppa Brescia 1904, la Coppa d’Oro à Milan en 1906, tandis que Mathis s’adjuge en 1906 la Targa d’Oro lors de la Coppa Herkomer au volant d’une 40 HP Corsa. Le français Louis Wagner apporte sa pierre à l’édifice, avec le Grand Prix des États-Unis en 1908.

C’est aussi à ce moment que les exportations commencent à décoller, jusqu’à représenter les deux tiers de la production. Fiat adopte une stratégie de croissance axée sur la mondialisation et conquiert des parts importantes sur des marchés porteurs, en particulier aux États-Unis, au point de créer la Fiat Motor Corporation en 1908 avec la construction d’une usine pour une fabrication locale.

Le constructeur commence à produire des modèles destinés à un usage spécifique, comme la Fiat Type 1 Fiacre, destinée au transport public — adoptée en particulier par les villes de New York, Paris et Londres — et qui sera produite à 1 600 exemplaires ; mais aussi des véhicules commerciaux, des moteurs pour la marine AIFO, des camions Fiat V.I., des trams Fiat Ferroviaria, les avions Fiat Avio, etc.